PLEURON : RUINES ET TOPOGRAPHIE

Vue Panoramique
Tour Est
Une tour du rempart Nord.
Le site de Pleurôn, appelé localement "Kastro de Kyra Irini", domine le marais de Messolonghi, et est adossé à une hauteur qui fait partie d'un contrefort au Sud-Ouest du massif de l'Arakynthos. Au carrefour où la route de Messolonghi à Agrinion rencontre celle d'Etoliko, part, à l'opposé de cette dernière, un chemin carrossable qui conduit aux abords Sud-Ouest de la muraille.
Plan de la ville antique
Plan de la Nouvelle Pleurôn, établi par Noack et publié
dans R.E. 21, 1 col.289.
La zone enclose, de forme allongée, mesure 850 m dans sa plus grande longueur, avec une largeur maximale 350 m. Le périmètre de l'enceinte est légèrement supérieur à deux kilomètres. Nous distinguons nettement la ville basse et l'acropole située sur un promontoire escarpé, une centaine de mètres plus haut. Le rempart compte trente-six tours rectangulaires. Toutes ont leurs angles soulignés d'une double feuillure de 10 cm de profondeur. La muraille est percée de huit portes ou poternes. Seule la partie Nord-Ouest de la fortification ne comporte pas de tour la grande déclivité du terrain rendant les attaques très difficiles.
La porte Sud.
La porte Sud, entrée principale de la ville basse
Le portail
Restitution et plan de la porte Sud-Ouest, publiés par Noack dans A.A.
L'extrémité Sud-Ouest de la ville basse se présente à première vue comme un immense éboulis. Nous pouvons néanmoins reconnaître facilement l'emplacement de l'entrée principale. Son ouverture extérieure est de 2,50 m et atteint 2,90 m à l'intérieur. Elle est légèrement en biais par rapport à la courtine. A douze centimètres de la feuillure, vers l'intérieur, nous remarquons, chaque piédroit, deux logements rectangulaires destinés à recevoir une poutre qui assurait le verrouillage du vantail. Ces emplacements devaient être situés à mi-hauteur de la porte, pour permettre de verrouiller le battant par le milieu. Il faut supposer pour cela, que le linteau était placé à peu près à la même hauteur que le chemin de ronde, et que le seuil se trouvait plus bas, ce qui est possible, étant donné l'accumulation de débris à cet endroit. La porte aurait donc eu une hauteur de plus de trois mètres. Le portail était recouvert d'un linteau, fait de trois éléments dont l'un, cassé en son milieu, reste dressé dans l'embrasure.
Le theatre
La cavéa du théâtre vue de L'Est
En remontant le rempart Nord-Ouest, nous rencontrons les ruines d'un petit théâtre. Une tour se dressait face à l'orchestra. Elle est aujourd'hui en fort mauvais état, à cause de préjudices récents. Quelques assises qui subsistent à l'angle Ouest permettent toutefois d'avancer qu'il s'agissait d'une construction évidée.
Plan du theatr.
Restitution partielle de la tour du théâtre d'après le plan donné par E. Fiechter dans : Die Theater von Oiniadai und Neupleuron (1931), Taf. 12.
Cette tour était percée de deux portes l'une vers l'orchestra, l'autre vers l'extérieur, l'accès à la cité pouvant se faire par les parodoi du théâtre. La porte extérieure avait sans doute un battant, puisqu'une feuillure est bien nette. Toutefois, aucune trace de système de verrouillage n'appara1t. A l'angle Nord de la tour, sont conservés les éléments d'un mur de soutènement qui devait correspondre à l'emplacement d'un chemin antique.
Le chemin antique
La porte de la tour du théâtre et le départ du chemin antique.
porte avec arc
La porte du rempart Ouest
.
Plus au Nord, juste avant le point où le rempart va gravir la colline de l'acropole, le mur a complètement disparu une cinquantaine de mètres. Cependant, avant cette lacune, nous reconnaissons les traces d'une tour (numéro 7 sur le plan de Noack), qui défendait une porte située sur son flanc Sud. La largeur de cette ouverture, prise à l'extérieur, est de deux mètres, mais il est probable qu'elle allait en s'élargissant vers l'intérieur. Sa longueur était au moins de deux mètres. A dix centimètres de la feuillure qui est à 70 cm du bord extérieur de la porte, sur les deux piédroits est visible un logement carré de douze centimètres de côté c'est le système de verrouillage déjà employé à l'entrée principale. Au-dessus du piédroit, part une console dont la partie inférieure est incurvée . Elle supporte une autre pierre dont l'angle inférieur a été travaillé de façon à prolonger l'effet de la courbe. Il est clair que cette porte comportait un arc en tas de charge, ayant sans doute subi l'influence de l'Acarnanie toute proche où cette technique est fréquente. Une autre porte située au Nord- Est de l'enceinte avait dû être pourvue de la même sorte d'arc. Un bloc écroulé dans l'embrasure a été travaillé de manière à ce qu'une partie soit incurvée.
Rempart Sud
Montée du rempart Sud
vers
l'acropole.
La muraille qui s'élève en direction de l'acropole forme des degrés faisant en moyenne 3,50 m de long, sur 1,40 m de haut. Elle est absolument dépourvue de tour et de saillant. L'acropole est forte de onze tours, dont quatre sont placées sur le diateichisma. L'épaisseur du rempart à cet endroit est alun peu plus de deux mètres. La muraille qui court sur la pente entre l'acropole et la ville basse est assez mal conservée, mais son tracé est clair. Le chemin de ronde est, comme à l'Est, bâti par degrés, mais cette fois, le terrain étant plus favorable à l'agresseur, on a cru bon d'y ajouter des tours.
Le rempart Est.
La courtine du rempart Est.
Poterne
Poterne du rempart Est.
C'est au Sud-Est que se trouve la partie la mieux conservée de la muraille, qui se développe sur une longueur de 500 m, en s'incurvant vers l'Ouest pour rejoindre l'entrée principale . Elle est percée de deux poternes, dont l'une, de 1,72 m de large, a gardé son linteau fait de trois éléments. Elle a une profondeur de deux mètres, et nous retrouvons dans ses montants, le système de verrouillage à poutre déjà mentionné. L'autre, plus au Sud, d'un mètre de large, n'a conservé qu'un élément de son linteau. Ces poternes présentent la particularité d'être flanquées d'une tour à leur gauche quand on entre le système de défense perd beaucoup de son efficacité contre un éventuel assaillant, puisque ce dernier expose son flanc gauche, protégé par le bouclier.
Courtine Sud-Est.
Le rempart Sud-Est avec un escalier d'accès au chemin de ronde.
Plan de tour
Plan de la tour numéro 2, publié par Woodhouse dans Aetolia, p. 116.
Le bon état de la muraille au Sud-Est permet de porter une appréciation générale sur toute la construction de l'enceinte . La courtine, épaisse de 2,10 m, atteint par endroits près de trois mètres de hauteur. Les fronts des tours les mieux conservées numérotées 31 et 32 sur le plan), atteignent cinq mètres de hauteur. Ils ont environ six mètres de large, et les tours font une saillie de trois mètres par rapport à la courtine. Elles sont massives, remplies de dé bris de pierres et de terre, et possèdent dans certains cas, des cloisonnements. Seule la tour située face au théâtre fait exception, puisqu'elle est évidée, comme nous l'avons déjà fait remarquer. L'appareil des tours est trapézoïdal et isodome, de grandes dimensions (1,50 par 0,70 m), et présente un fort bossage. La courtine, elle aussi constituée d'un bel appareil est construite avec un double parement et un emplecton fait de débris de pierres et de terre dans les interstices. Le mur est traversé tous les six à sept mètres par une boutisse destinée à en accroître la solidité. L'accès à la courtine se fait par l'intermédiaire d'escaliers hauts de 2,40 m en général, placés systématiquement près des, tours. Mais chacune d'entre elles ne possède pas un escalier. Le chemin de ronde devait se trouver pratiquement à la hauteur que le atteint aujourd'hui encore. Nulle part, on n'a retrouvé traces d'un système de protection qui serait venu rehaussé les courtines et les tours. Il est possible, cependant, qu'une épalxis ait existé: à l'instar des bâtiments de l'agora, toutes les superstructures auraient été enlevées après l'abandon dé la cité ou dans les temps médiévaux.
Plan de la citerne
Plan de la grande citerne publié par Woodhouse dans Aetolia p.120.
Vue du Sud.
La grande citerne vue du Sud
L'intérieur.
Intérieur d'un compartiment de la citerne.
Vue de l'Est.
La citerne vue de l'Est.
A l'intérieur du périmètre fortifié de la ville basse, citerne a été creusée sur l'emplacement d'une ancienne carrière. Ses dimensions sont assez importantes. Elle s'inscrit dans un rectangle de 25 m de long sur 21 m de large, et son plan est trapézoïdal. Quatre murs de refend de 0,65 m d'épaisseur partagent cette cavité, en délimitant cinq bassins, dont le plus petit situé près du bord Sud-ouest) mesure 1,45 m de large, et les autres cinq mètres environ. La communication entre chacun d'eux se fait par l'intermédiaire de deux ou trois ouvertures triangulaires percées dans chaque mur. La plus grande mesure 4,40 m de haut, et est large de 2,40 m. Les murs de refend sont constitués d'un appareil rectangulaire de dimensions moyennes (0,35 sur 0,70 m). Assemblé en carreaux et boutisses, il donne au mur l'épaisseur déjà indiquée (65-70 cm). Les murs présentent, sur leur face orientale de nombreuses pierres qui font saillie, de façon très irrégulière, alors que l'autre côté des murs apparaît uni. La maçonnerie est cependant bien ajustée, régulière, bien que par endroits, nous rencontrions des joints obliques et des décrochements. Tous les murs sont percés de trous rectangulaires se correspondant exactement. Il est possible qu'ils aient permis l'installation d'échafaudages destinés à l'entretien des différents bassins. Même si la paroi rocheuse de la citerne ne manque pas d'aspérités, et d'irrégularités, nous ne trouvons pas de traces d'enduit. Les murs de refend avaient pour fonction de supporter une couverture. Des dalles de pierre devaient être utilisées pour le bassin le plus étroit. L'un de ces éléments est encore en place à l'heure actuelle, et nous pouvons penser qu'ils étaient espacés de façon à donner la possibilité de puiser l'eau. Nous comprenons, dans ce cas, pourquoi les faces Est des murs de refend, comme nous l'avons déjà mentionné, n'ont pas été ravalées: elles n'étaient pas visibles du point où l'on puisait l'eau. Les maîtres d'oeuvre se sont dispensés de ce surcroît de travail. Les autres murs de refend, étant donné leur espacement, pouvaient avoir une couverture en bois, retirée à la saison des pluies pour que la citerne se remplisse.
Le site
Le site de Trois-Eglises vu de la route, vers l'Est. La flèche indique l'angle d'une tour.
L'appareil
L'appareil d'une tour au site de Trois-Eglises
A 2,5 kilomètres à l'Ouest de la colline de Pleurôn, existe un site connu sous le nom de "Kastro des Trois Eglises". Il se présente sous la forme d'une petite éminence, qui domine la plaine agricole s'étendant entre la montagne et la mer. La route d'Agrinion et le canal d'irrigation fendent cette hauteur, la détachant de l'arête qui descend de la colline de Pleurôn. De ce point précis, et en essayant de remonter la crête, nous rencontrons assez facilement les ruines d'une tour, épargnées par la route qu'elles dominent. Son front mesure près de six mètres. Sa largeur est de trois mètres. Elle est conservée sur deux assises de grand appareil trapézoïdal 1,15 m de long, sur 0,80 m de haut en moyenne, et elle est soulignée à son angle Nord-Ouest d'une double feuillure très bien conservée. Toujours en remontant vers l'Est, nous relevons, après une lacune de trente mètres, une autre tour ayant à peu près les mêmes dimensions que la précédente, mais de style différent restant trapézoïdal, est moins régulier. A l'appareil, tout en partir de là, subsistent les traces de la courtine. Elle conservée sur une assise, et conduit à une troisième tour, puis à une quatrième, qu'elle dépasse sur une vingtaine de mètres. Il n'y a plus, à cet endroit, quelques éléments qui apparaissent de place en place ruines, se développant sur près d'un kilomètre au total, révèlent un rempart de 3,30 m de large, composé de deux parements avec emplecton.
La courtine.
La courtine du rempart de Trois-Eglises vue du Nord.
Plan du site.
Le site des Trois-Eglises, d'après le plan de Noack, publié dans R.E., 21, 1, col. 253-254.
Ce site avait été considéré par Bazin et Woodhouse comme la Pylène homérique. Mais celle-ci n'a en fait toujours pas été identifiée avec certitude. Tout porterait à croire, en examinant la situation du promontoire des Trois Eglises, qu'il pourrait s'agir d'un port, dans la mesure où l'on pose que la mer arrivait à cet endroit dans l'Antiquité. Dans ce cas, cette muraille aurait eu pour fonctions non seulement de barrer le passage côtier, mais aussi de protéger une installation portuaire. Bien que le style de la maçonnerie soit différent, parce que moins régulier, de celui des murs de Pleurôn, (pour autant que l'on puisse en juger vu le mauvais état des parements), on ne peut exclure l'hypothèse que ces deux remparts soient contemporains.
Gyphtokastro
Les colline de Gyphtocastro et Pétrovouni vues du Nord.
Ruines de Gyphtocastro.
Traces de constructions au sommet de Gyphtocastro.
Restes de mur.
Restes de mur sur le versant Nord-Ouest de Gyphtocastro.
A l'Est de ce site, deux petites hauteurs s'élèvent encore au pied d'une autre arête de la colline de Pleurôn Un chemin se glisse entre elles, et contourne la plus élevée par le Sud. La plus petite s'appelle "Pétrovouni" Elle est, pour une bonne part, transformée en carrière. Elle se situe au Sud de la plus haute, dont le nom est "Gyphtokastro". Cette dernière porte sur son sommet quelques maigres ruines. Nous reconnaissons, près d'un point géodésique, plusieurs 1'ongueurs de pierres rectangulaires bien taillées, qui constituent les fondations d'une construction de plan probablement orthogonal. Plus bas, nous pouvons suivre, à mi-pente, une ligne de mur d'assez médiocre conservation. Cet état ne permet pas d'en dire plus Toutefois, au Nord-Ouest, quelques fragments de muraille, qui s'étendent sur 200 m, présentent un appareil plus grand et plus régulier, qui se différencie indiscutablement d'un mur bâti par un paysan. Le plus grand de ces appareils a une hauteur de 0,80 m, les plus petits font 0,70 m de long pour 0,25 m de haut. Bazin et Woodhouse avaient constaté, sur l'autre colline, Pétrovouni, l'existence d'un mur composé d'un appareil énorme, et d'une grande porte située entre les deux collines. Mais nous ne retrouvons aucune trace sûre de celle-ci. L'exploitation de la colline comme carrière, les nombreux travaux d'irrigation, ainsi que la multiplication des cultures, ont profondément modifié le paysage. Les recherches relatives au site antique sont sinon impossibles, du moins très difficiles. Aujourd'hui, les paysans ne font plus référence qu'aux ruines du sommet de Gyphtokastro. Aucune mention n'est plus faite du mur au pied de la colline. Quoi qu'il en soit, les quelques traces du sommet permettent d'affirmer que nous sommes bien sur un lieu d'occupation antique.
Le site de Gyphtokastro et Pétrovouni a été identifié par Woodhouse comme celui de l'ancienne Pleurôn. La cité aurait été détruite en 255 avant J.-C. par Démétrios l'Etolique. Les habitants auraient préféré reconstruire une nouvelle ville sur la position moins vulnérable que constituait le contrefort de l'Arakynthos, trois cents mètres plus haut.
Carte de Pleurôn.
Le site de Pleurôn d'après la carte de Grèce au 1/100 000. D'après la carte publié dans : R.E., 21, 1 col. 246.
Pleurôn est une très ancienne cité puisqu'elle figurait au catalogue homérique. Thucydide en fait aussi mention à propos de la marche d'Eurylochos à travers l'Etolie, en 426 avant J.C. Aucune découverte épigraphique n'a pu, jusqu'à ce jour, confirmer l'identification de l'ancienne Pleurôn. Il faut se contenter de la situer par rapport à la nouvelle ville, en s'appuyant sur les textes littéraires et les descriptions des géographes. Strabon situe la nouvelle ville sur l'Arakynthos, et l'ancienne à son pied. Il précise aussi que Lysimacheia se trouve entre Pleurôn et Arsinoè. Comme on est aujourd'hui certain de l'identification de ces deux autres cités, on peut donc supposer que le troisième site correspond bien à la Nouvelle Pleurôn. La Lysimacheia antique se trouve près du village actuel du même nom, au Sud-Est d'Anghélokastro (portant le site de l'ancienne Arsinoè), à dix kilomètres au Nord-Ouest de Pleurôn. En effet, dans la Thébaïde, Stace, qui ne pouvait connaître que la nouvelle ville, vient renforcer notre certitude quant à la localisation de la Nouvelle Pleurôn. A l'occasion d'un serment, Tydée évoque le panorama que l'on peut contempler de Pleurôn il correspond tout à fait à ce que l'on voit encore aujourd'hui depuis l'acropole, au sommet de Kyra Irini.
Le dernier emplacement choisi ne donna pas à Pleurôn un plus grand rayonnement. En effet, le port avait dû devenir inutilisable à cause de l'ensablement du golfe constituant aujourd'hui la lagune de Messolonghi. La cité avait acquis la sécurité, mais elle perdit les avantages économiques et stratégiques qu'offre le contrôle d'une voie de communication côtière.
La dernière mention de Pleurôn est faite par Pausanias. En 164 avant J.-C., la ville demanda au légat Sulpicius Gallus l'autorisation d'envoyer une ambassade à Rome pour obtenir l'annulation de la mesure qui la maintenait sous la dépendance de la Ligue Achéenne. Puis il est probable que la ville fut abandonnée sous la domination romaine.
De cet ensemble de ruines, qui semble avoir appartenu à une même cité, c'est la remarquable forteresse de la Nouvelle Pleurôn que nous retiendrons pour porter un jugement qualitatif et esthétique.
Si l'enceinte présente toutefois une certaine irrégularité dans son tracé, sa construction est, en revanche, très soignée. Nous avons constaté que toutes les tours sont rectangulaires, soulignées à leurs angles d'une double feuillure, et de structure quasi identique, sauf dans le cas de la tour du théâtre. Les accès, portes et poternes, présentent un système défensif simple mais efficace, bien que deux poternes soient très certainement mal disposées par rapport à leur flanquement. Ce soin particulier apporté aux entrées, nous le retrouvons avec le système de verrouillage ou, de façon plus ostentatoire, dans la forme des linteaux en effet, deux au moins de ceux-ci cherchent à représenter un arc. L'ensemble de la construction a sans doute fait partie d'un même programme qui comprenait aussi la réalisation de la citerne et du théâtre. On peut penser que l'entreprise des maîtres d'oeuvre de l'enceinte était motivée par un but esthétique plutôt que strictement défensif. Cette construction a probablement été effectuée dans une période de paix. De ce fait, elle est plus un ouvrage manifestant une volonté de prestige qu'un véritable témoignage d'événements militaires.