L'ANTIQUE APERANTIE

Bazin, après avoir visité ces ruines, y avait reconnu le site de l’antique Apérantie. Il est contesté par Woodhouse qui n’y voit qu’une simple forteresse . Celui-ci place la capitale de l’Apérantie beaucoup plus au Sud, dans la région qui forme aujourd’hui les rives méridionale du lac artificiel de Krémasta, au lieu-dit Ta Hellinika. Pour gagner cet endroit, on empruntera l’ancienne route qui permettait de rejoindre le débarcadère installé pour des bacs faisant la liaison entre les rives Nord et Sud du lac, avant l’édification d’un pont.

Il apparaît, en ce lieu, de nombreuses trace de construction antiques. Les blocs, d’assez grands dimensions (1 m de long, sur 0 ,55 m de large), présentent un travail bien plus soigné que s’il s’agissait d’appareils d’une simple fortification. Les vestiges sont assez difficiles à interpréter, à cause de la végétation et de ruines de bâtiments sans doute construit au moment de l’aménagement des rives du lac. Il faut ajouter qu’une pierre inscrite avait été retrouvée dans une aire de battage. Elle portait les noms de quatre personnages. Bazin et Woodhouse la mentionnent et ont recopié l’inscription . Ce bloc gravé est aujourd’hui introuvable. Woodhouse considérait cette inscription comme une preuve que ces ruines étaient celles de l’antique Apérantie. Les environs sont relativement riches en découvertes archéologiques, en particulier dans le secteur du village d’Hagios-Vlassios ; ce qui prouverait que le site, occupant un espace considérable, étaint plus qu’une simple cité.

Malgré ces faibles ruines, le « kastro » de Tatarna, par sa situation géographique, peut nous fournir une indication topographique précieuse. Son rôle stratégique est important, si l’on admet que l’agglomération d’Apérantie est située au Sud du confluent de l’Achéloos, de l’Agraphiotis et du Tavropos. Bien visible, et placé juste en face de la capitale, il aurait servi de guette pour prévenir les populations des invasions venant du Nord.