LE KASTRO DE TATARNA

Le monastère de Tatarna est le principal point de repère qui nous permet de retrouver le site antique du même nom . On laissera à gauche la route conduisant au village de Tripotamo , puis on dépassera les bâtiments du monastère. Le chemin carrossable disparaît lorsqu’il atteint les rives du lac : il faudra continuer à pieds, par un sentier qui suit la ligne de crête formée par trois collines. Ces dernières, de nature gréseuse, s’élèvent au Sud, formant une sorte de presqu’île dans le lac artificiel de Krémasta. Les ruines antiques sont situées sur la dernière, celle qui est le plus au Sud Le site est dans un tel état de délabrement qu’il est difficile d’en reconstituer un plan quelconque. On voit que deux section de murs, distantes d’une quinzaine de mètres, et orientées selon une direction Nord/Sud.

Le fragment le plus à l’est mesure 5,20 m, alors que celui qui est plus à l’Ouest ne fait que 2,20 m. Ce sont les seule traces de maçonnerie appareillée visible. Ces vestiges sont situés au Nord et à près de 50 m en dessous du sommet escarpé et rocheux. Outre ces deux tronçons, nous notons une grande quantité de blocs travaillés, éparpillés vers l’Ouest.

Le seul commentaire qu’il est possible de faire porte sur la nature de quelques appareils. De grandes dimension, ils ont en général 1,20 m de long, pour 0,60 m de large. Leur style est quasiment rectangulaire, et on ne rencontre aucune trace de bossage ni un quelconque ornement. Si ces maigres ruines paraissent délicate à interpréter, il est possible, cependant, en examinant la situation topographique de la colline de supposer qu’il s’agissait d’une forteresse. Les défenses naturelles offertes par l’éperon rocheux auraient été renforcées par une muraille placée au Nord, sous le sommet. D’en haut, il est possible d’apprécier les qualités d’une citadelle qui se serait dressée là. En effet , cette falaise contrôle les vallées des trois fleuves qui confluaient à son pied : l’Achéloos, l’Agraphiotis et le Tavropos. La vue porte également plus à l ‘Est, jusqu’au confluent du Tavropos avec le Trikériotis. Même si les possibilités d’intervention directe étaient réduite, cette forteresse n’en constituait pas moins un incomparable poste d’observation.